La crise a bon dos ! Il y a un siècle déjà, nous étions prévenus
Cela donne envie de relire ses classiques ! Une certaine Crevette Noire (crevettenoire.over-blog.com) nous en donne la preuve avec ces extraits de l'oeuvre de Kropotkine.
Kropotkine disait
Extraits de : Aux jeunes gens
"Vous étudiez les progrès industriels récents et vous voyez que la couturière n'a rien, absolument rien gagné à la découverte de la machine à coudre [...] vous arrivez nécessairement à la conclusion que sous le régime de la propriété privée et du salariat, chaque nouvelle découverte, lors même qu'elle augmente un peu le bien-être du travailleur, ne fait que rendre sa servitude plus lourde, le travail plus abrutissant, le chômage plus fréquent et les crises plus aigües, et que celui qui a déjà pour lui toutes les jouissances est le seul qui en profite sérieusement."
"La lutte pour la vérité, pour la justice, pour l'égalité, au sein du peuple - que trouverez-vous de plus beau dans la vie ?"
"Un jour viendra la crise, une de ces crises, non plus passagères comme jadis, mais qui tuent raide toute une industrie, qui réduisent à la misère des milliers de travailleurs, qui déciment les familles. Vous lutterez, comme les autres, contre cette calamité. Mais vous vous apercevrez bientôt comment votre femme, votre enfant, votre ami, succombent peu à peu aux privations, faiblissent [...] tandis que la vie insouciante de ceux qui jouissent roule ses flots joyeux [...] Vous comprendrez alors ce que cette société a de révoltant [...] vous comprendrez que [...] la société actuelle doit être et peut être transformée de fond en comble."
"Lorsque votre patron cherchera, par une nouvelle réduction de salaire, à vous soustraire encore quelques sous pour arrondir d'autant sa fortune, vous protesterez ; mais il vous répondra avec arrogance : "Allez brouter de l'herbe, si vous ne voulez pas travailler pour ce prix-là." Vous comprendrez alors que votre patron, non seulement cherche à vous tondre comme un mouton, mais qu'il vous considère encore comme de race inférieure ; que, non content de vous tenir dans ses griffes par le salaire, il aspire encore à faire de vous un esclave à tous égards."
"Si vous êtes "un homme", si chaque sentiment se traduit chez vous par un acte de volonté, si la bête en vous n'a pas tué l'être intelligent [...] vous finirez par vous trouver dans nos rangs, et vous travaillerez, comme nous, à la révolution sociale."
"Nous tous qui souffrons et qu'on outrage, nous sommes la foule immense, nous sommes l'océan qui peut tout engloutir. Dès que nous en aurons la volonté, un moment suffira pour que justice se fasse."
Ses propos sont d'actualité alors qu'il a écrit ce texte en 1880 ! (biographie ici : link)
La révolution sociale dont il parle reste à faire, alors ?
Quand est-ce qu'on s'y met sérieusement ?
Quand tous les Julien Coupat seront en prison ?
Quand tous les salariés accepteront une baisse de salaire pour garder leur boulot quelques mois supplémentaires ?
Quand la santé, l'éducation seront redevenues un luxe ?
Et voici un autre texte qui fait réfléchir :
"Vous étudiez les progrès industriels récents et vous voyez que la couturière n'a rien, absolument rien gagné à la découverte de la machine à coudre [...] vous arrivez nécessairement à la conclusion que sous le régime de la propriété privée et du salariat, chaque nouvelle découverte, lors même qu'elle augmente un peu le bien-être du travailleur, ne fait que rendre sa servitude plus lourde, le travail plus abrutissant, le chômage plus fréquent et les crises plus aigües, et que celui qui a déjà pour lui toutes les jouissances est le seul qui en profite sérieusement."
"La lutte pour la vérité, pour la justice, pour l'égalité, au sein du peuple - que trouverez-vous de plus beau dans la vie ?"
"Un jour viendra la crise, une de ces crises, non plus passagères comme jadis, mais qui tuent raide toute une industrie, qui réduisent à la misère des milliers de travailleurs, qui déciment les familles. Vous lutterez, comme les autres, contre cette calamité. Mais vous vous apercevrez bientôt comment votre femme, votre enfant, votre ami, succombent peu à peu aux privations, faiblissent [...] tandis que la vie insouciante de ceux qui jouissent roule ses flots joyeux [...] Vous comprendrez alors ce que cette société a de révoltant [...] vous comprendrez que [...] la société actuelle doit être et peut être transformée de fond en comble."
"Lorsque votre patron cherchera, par une nouvelle réduction de salaire, à vous soustraire encore quelques sous pour arrondir d'autant sa fortune, vous protesterez ; mais il vous répondra avec arrogance : "Allez brouter de l'herbe, si vous ne voulez pas travailler pour ce prix-là." Vous comprendrez alors que votre patron, non seulement cherche à vous tondre comme un mouton, mais qu'il vous considère encore comme de race inférieure ; que, non content de vous tenir dans ses griffes par le salaire, il aspire encore à faire de vous un esclave à tous égards."
"Si vous êtes "un homme", si chaque sentiment se traduit chez vous par un acte de volonté, si la bête en vous n'a pas tué l'être intelligent [...] vous finirez par vous trouver dans nos rangs, et vous travaillerez, comme nous, à la révolution sociale."
"Nous tous qui souffrons et qu'on outrage, nous sommes la foule immense, nous sommes l'océan qui peut tout engloutir. Dès que nous en aurons la volonté, un moment suffira pour que justice se fasse."
Ses propos sont d'actualité alors qu'il a écrit ce texte en 1880 ! (biographie ici : link)
La révolution sociale dont il parle reste à faire, alors ?
Quand est-ce qu'on s'y met sérieusement ?
Quand tous les Julien Coupat seront en prison ?
Quand tous les salariés accepteront une baisse de salaire pour garder leur boulot quelques mois supplémentaires ?
Quand la santé, l'éducation seront redevenues un luxe ?
Et voici un autre texte qui fait réfléchir :
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
(du pasteur allemand et antinazi Martin Niemöller, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen)
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